Chaque Braizois connaît la Légende du Pas de la Mule, au moins son épisode local, puisque l’histoire débutée aux Brays, passe par Cérilly et les cachots de Viljo avant d’arriver chez nos forgerons-orfèvres, pour se terminer aux Chamignoux! Enfants, nous avons tous tenté de déjouer la malédiction de Satan…peine perdue: le lendemain, notre caillou avait disparu du creux du Pas de la Mule (apparemment, de nos jours, les tournées du Diable seraient plus espacées).
D’après un article de La Montagne du 17-08-2011, on projetterait même un circuit en Pays de Tronçais, avec, en fil rouge, ce Conte à rebondissements!
La légende de l’édification « diabolique » du Château de La Pacaudière nous était bien moins contée, moins romanesque sans doute, et très courte ! La voici, relatée par Georges Bodard dans ses écrits sur Cérilly et les environs.
« …Le christianisme fait des progrès et devient une autre source de lagendes où, presque toujours, le Diable ou Satan joue un grand rôle.
Aux environs de La Pacaudière, sur la paroisse de Braize, un pauvre religieux venant de la Palestine, se trouve isola parmi les païens et voudrait fonder un monastère, pour enseigner et répandre la vraie religion; mais il est sans ressources. Satan, sous la figure d’un mendiant, lui construit une vaste demeure aux allures de château, en trois jours, et lui prodigue des tentations qui le font reconnaître. Le pauvre moine, atterré, retourne en Palestine où il meurt bientôt de remords. Ses successeurs dans le château seront astreints dans la suite à fournir tous les ans, à minuit, au carrefour voisin de la forêt, dix deniers et une poule noire, pour chasser le diable et sa bande qui font toutes les nuits un vacarme effroyable dans une des ailes du château! «
Légende ou réalité: à l’époque de la Fronde, des assiégeants de Montrond cantonnaient à La Pacaudière: un déserteur fut pendu devant le porche du château pour avoir violé l’épouse du commandant.
Réalité sans doute: à l’époque de la Révolution française, d’après le curé de St Bonnet, Hérault « …le 24 mars 1790, pour le lundi de Pentecôte, fut livrée à La Pacaudière une sanglante bataille, suivie de ravage et de pillage abominables… »