Le "Village de Braise" était alors situé dans le vallon et se limitait à l'Église et aux bâtiments de la Cure, le bourg actuel se nommant toujours "Village de La Bruyère".
Une seule route y est mentionnée, en limite sud de la commune, la "Route d'Urçay aux Forges de Saint Jean de Bouis"; la plupart des "Chemins" convergent vers l'église: depuis Meaulne par Montaloyer et La Mimonerie, de Cérilly par Le Feuillet et la limite ouest de La Pacaudière, d'Ainay le Château depuis le carrefour des Gallerands, de St Amand par le Village de La Bruyère, de Changy, de L'Estelon, d'Urçay en passant à la Croix Pétouillon ... On peut supposer que le Chemin de Meaulne empruntait en partie le tracé de l'ancienne "Allée des Templiers", le Chemin de Cérilly suivait celui de l'ancienne voie romaine de Drevant...
En aval de la chaussée de l'étang communal (à l'époque Étang de Laleuf), l'Établissement de Laleuf comprenait cinq bâtiments et une "Usine", à quelque distance sur le ruisseau; ils abritaient une tréfilerie et une pointerie qui utilisait du fer en provenance de l'Usine de Morat ; un aïeul, habitant La Queudre y fut ouvrier d'usine.
Dans l'enclave de La Paccaudière, outre l'étang et le Cros chaud, près du lavoir actuel, on devine un bief qui alimentait vraisemblablement "le Ch'tit Moulin" dont parlaient d'anciens Braizois ...
La batteuse à Beauregard: été 1939
On peut aussi y noter la place de la culture de la vigne: aux Gravières, à La Cornille au nord de la Cote 246, mais surtout au "Vignoble de Verneuil" où l'on peut compter plus de 60 parcelles et où un autre ancêtre possédait 7 rangs de vigne, dont 4 "échamiaux"...
Autre curiosité: le "Carrefour des six Chemins", vers la Croix Bonnefond où n'existait alors aucune construction...
Dans sa Description du Bourbonnais en 1569, Nicolas de Nicolay mentionnait « la Maison noble, terre et justice de Bruière du Temple et, parmi les estangs et molins qui sont dans es environs de ladicte forest de Troncaye, les fossés de La Bruière dont le capitaine (d'Ainay) jouist » , la terre de ces fossés ayant pu être utilisée pour rehausser la motte de La Commanderie... Vers 1788, dans le Sommier des fiefs du Duché du Bourbonnais, on note pour la Paroisse de Braize : « La Brière de Braize - Sieur Nicolas Daubigny Ecuyer à Braize, par succession de son père - 150 livres de revenu »... A la fin du XIXème siècle, la partie gauche du bourg, depuis la maison du Bon St Antoine appartenait encore à une famille de propriétaires notables qui possédait en outre les fermes de Beauregard, et quelques autres dans les communes de St Bonnet, d'Urçay et de La Perche...
Mais la principale découverte pour un ancien habitant de "La Réserve de Beauregard", c'est l'importance du "Carrefour des Gallerands"; le Chemin d'Ainay le Château au Village de Braise quittait son tracé actuel à hauteur du Champ de Balais pour se diriger vers le hameau des Gallerands qu'il traversait, en direction de l'église; il était alors composé de 4 ou 5 bâtiments et un oncle du propriétaire actuel se souvenait que des pierres en avaient été prélevées pour agrandir les domaines de Beauregard et qu'il abritait peut-être un relais de diligence... La route de St Bonnet était même nommée "Chemin des Gallerands à Cérilly"... et les 2 fermes de Beauregard se trouvaient dans un vaste enclos de plus de 5 hectares, à l'écart de la circulation...
NB: au Village de La Bruyère, existait déjà la Maison du Bon Saint Antoine et une Maison "Au Bon Saint Joseph" est signalée, à Baignereau, en limite des communes de Braise et de St Bonnet le Désert...y recevait-on quelque aide sociale ou médicale?...toujours à Baignereau, à quelques hectomètres de la Garde des Landes Blanches, on trouve un "Pré du Four percé": que pouvait-être ce four?
Ce Plan cadastral a été « terminé sur terrain le 15 août 1834, sous l'administration de M. Marquis, maire de Braize... »
(Vous pouvez retrouver l'ensemble des feuilles de ce Cadastre napoléonien de 1834 sur le site archives.allier.fr, onglet recherche)