Ajout à l’article sur le Crime des Rivaux

12 novembre 2022 - laurent

Un grand merci à Jean-François  » Maxou  » Heinzen qui nous a aimablement transmis les documents qu’il possédait sur les complaintes relatives à ce crime.
Elle viennent parfaitement compléter l’article rédigé par Jean-Jacques.

Dérèglement climatique à  Braize

4 novembre 2018 - laurent

Les chutes de neige précoces de cette fin Octobre ont fait au moins un heureux à Braize.

pingouin à Braize pingouin à Braize pingouin à Braize

La Fin du Chêne de Montaloyer

7 avril 2018 - soljj

chêne de montaloyer (1)
Sur sa « Carte d’identité » renseignée par l’O.N.F, on relève encore:
Chêne de Montaloyer ou Piperon.

Circonférence… 5,45 m
Hauteur… 19 m
Naissance …1620 (à  quelques années près, il connaissait Henri IV !)
Ce chêne est l’un des neuf arbres choisis pour conserver le nom des anciennes circonscriptions territoriales de la forêt de Tronçais(ici, la Garde de Montaloyer ou Piperon). Ce chêne marquait la limite entre les paroisses de Vitray, Urçay et Braize
Son Etat sanitaire s’est détérioré au fil du temps ; il héberge un insecte xylophage protégé, le Grand Capricorne

Sur sa butte, le chêne a sans doute, de longue date, servi de repère aux voyageurs, le long des itinéraires de la forêt, notamment sur notre ancien chemin d’Ainay le Château à Meaulne ; il aurait même caché une statue de la Vierge depuis l’époque des Guerres de Religion !

Le dernier hiver, le Grand Capricorne et son âge plus que respectable ont causé sa perte ! Regardez ces racines et ce tronc rongés, cet amas de branchages… imaginez le fracas occasionné par sa chute… il emporte avec lui le secret de la « Petite Vierge de Montaloyer » !

chêne de montaloyer (2)

Conte du Jour de l’An

30 décembre 2016 - soljj

2017-bonne-annee
Il y a quelques années, un jeune faon, orphelin comme Bambi, vint se réfugier dans un prè, aux lisières de Meaulne, à quelques centaines de mètres de la Forêt de Tronçais. Parmi les trois chevaux qui y vivaient, il fut adopté par une jument maladive recueillie par la propriétaire du champ ; il ne l’a quittée que deux fois, au début du printemps, pour revenir après le brame. De plus en plus souffrante, la maman restait souvent couchée et le petit cerf s’allongeait près d’elle; elle est morte en novembre… la propriétaire raconte même que Bambino -c’est le nom qu’on lui a donné- tentait de la relever avec ses bois !

Depuis, il est resté dans son prè, en bonne entente avec ses deux compagnons ; ses bois de cerf se sont développés, mais il vit et galope comme un cheval sauf qu’au lieu de manger son foin, il l’éparpille et se couche dedans. C’est devenu la Vedette du Pays de Tronçais et le journal régional « La Montagne » vient de lui consacrer une page entière ! Il n’enfreint pas la Loi des Humains et les chasseurs ont promis de le protéger… mais saura-t-il résister longtemps à l’appel de la Nature ?

bambino c

Tronçais…les années 1940

28 février 2016 - soljj

chantiers_croix_lorraine

Début août 1940, arrivait à Tronçais un détachement de 60 jeunes, premiers éléments du futur Groupement numéro 1 « Maréchal Pétain » des Chantiers de Jeunesse. A l’emplacement des anciennes Forges, seront implantés le Poste de Commandement et le Groupe Maréchal Lyautey au Camp Colbert, plus tard, le Groupe Faidherbe, dit « des sabotiers ».

Le 9 septembre 1944, le « Centre de séjour surveillé de Tronçais » viendra s’y installer ; ses derniers occupants le quitteront pour d’autres lieux de détention le 28 octobre ; plus connu sous l’appellation « Police du Maquis », ce groupement ne sera donc resté que 2 mois à Tronçais.

Enfin, les baraquements seront occupés par des prisonniers de guerre allemands, et, finalement, vendus ou attribués gracieusement à des collectivités ou associations locales…notre Foyer Rural occupera l’ancien bâtiment abritant l’infirmerie du camp.

Chantiers de jeunesse, Camp de prisonniers sont plus ou moins restés dans nos mémoires…mais qui se souvient de la présence et des activités de la « Police du Maquis? » Famille, voisins, amis…personne n’en a jamais parlé…Ignorance ? Crainte ou honte?…nous étions si proches pourtant !

Des enfants de membres des Chantiers de jeunesse venus se renseigner sur la vie de leur père à Tronçais se sont vu répondre «N’en parlez pas, c’étaient des voyous ! » Les confondaient-ils avec ces curieux « gardiens » du non moins curieux « Centre de séjour » ? ou se rappelaient-ils les petits larcins commis par les premiers arrivants qui « crevaient de faim » selon notre voisine de Baignereau ?

Il fallut bien des années avant que la Presse et quelques écrivains plus ou moins « engagés » s’intéressent à cette période que les médias locaux ont préféré oublier…

Juin 1944 : Saint Amand avait été libérée le 6 juin, à l’aube du débarquement en Normandie…reprise le 8 par des troupes allemandes, après une brutale répression ; les occupants ne quitteront la caserne Richemont à Montluçon…et Moulins le 6 septembre. Mais la Résistance avait déjà fait procéder à quelques internements « préventifs » dans des fermes inoccupées à Louroux Bourbonnais, puis à Sauzet, fermes en lisière de bois, l’occupant restant très proche. Le nombre d’internés augmentant, on les transféra à la mi-août dans les baraquements du Groupe Bonaparte au Village des Chamignoux…

Après la libération de Montluçon, les nombreuses arrestations conduisirent à installer le groupe « Police du Maquis » le 8 septembre, au Camp Colbert à Tronçais. On y retrouva des miliciens, des « collaborateurs », des prostituées ou « amies » de soldats allemands, des directeurs d’usine trop zélés, des trafiquants du marché noir…gare au mauvais voisin dont la dénonciation peut s’avérer fatale ! Une mention spéciale pour Jacques Chevalier, ancien ministre de Pétain, originaire de Cérilly, écrivain auteur du Grand Livre de la Forêt qui avait droit à son bâtiment particulier et à un traitement de faveur !

L’encadrement et le gardiennage étaient assurés par des FFI, avec des chefs souvent « autoproclamés » et un Comité Départemental de Libération aux possibilités de contrôle limitées. Les derniers occupants quitteront le camp pour la Malcoiffée à Moulins le 28 octobre.

Les principaux responsables des actes commis durant cette période dite d’épuration seront jugés et nous rapporterons simplement quelques extraits des condamnations prononcées en 1954:
-sept officiers et gardes FFI sont inculpés de complicités d’assassinats, d’attentats à la pudeur avec violences sur vingt six détenus parmi lesquels quatre décédés sur place…reproches également de tortures, de bastonnades, d’actes de sadisme et de perversion…

Les accusés seront finalement relaxés en application d’une loi d’amnistie concernant les Résistants, après deux délibérations au verdict contradictoire…(cette loi pouvait-elle s’appliquer aux condamnés?)
Gardez-vous de conclure…nous sommes en juin 1944Â…après quatre ans doccupation, de collaboration avec leurs funestes conséquences…et on ignorait encore les massacres d’Oradour, les atrocités des Camps de déportation!

Pour une information complète et objective concernant cette période et le travail des tribunaux d’exception qui seront alors installés, vous pouvez vous reporter au livre de M. André Touret (Montluçon après la tourmente).

Qui se souvient du Crime des Rivaux?

18 janvier 2016 - soljj

complainte

Pour « la farine des cochons », nous nous rendions régulièrement au Moulin des Rivaux ; on empruntait alors le chemin des Quatre-vents et je demandais toujours qu’on me montre le lieu de ce fameux Crime des Rivaux…ajoutez y la complainte de l’odieux assassinat de la Forêt de Tronçais que ma mère connaissait par cœur ! J’avais alors six ans et pour moi, le meurtre datait d’hier, et l’assassin courait toujours…la peur aussi !

En fait, il avait eu lieu dix ans auparavant, le 9 janvier 1926 : un garagiste de Moulins, M.Dumont, avait été tué d’une balle de révolver par un jeune homme qu’il conduisait à St Amand. Le corps fut retrouvé sous un tas de branchages, non loin du lieu dit « Les Rivaux » dans le Chemin du Moulin de Bourimont ; la voiture y avait été abandonnée.

L’enquête piétina, la piste Saint-Amandoise ne donna aucun résultat ; peut-être négligea-t-on un itinéraire de fuite plus sûr, par les chemins forestiers menant vers Urçay ?

Quelque temps après, le Juge d’instruction de Montluçon fit arrêter à Saint Louis du Sénégal, un homme de 26 ans, M.Durand (sur de fausses accusations, semble-t-il). Antécédents et indices peu favorables : vol chez une cartomancienne, absences durant la période du crime, vêtements reconnus par des témoins, possession d’une carte de la région…Hélas, devant le tribunal, la veuve, Mme Dumont, et des témoins ne surent reconnaître l’accusé qui fut mis en liberté provisoire, puis sans doute acquitté.

Des articles de presse attestent du retentissement de l’affaire : les journaux parisiens, Le Journal, Le Matin, Le Temps, Le Gaulois, Le Petit Parisien, l’Humanité … même L’Echo d’Alger. On y relève la découverte d’un portefeuille invraisemblable ayant appartenu à l’assassin, des phares allumés puis éteints dans la nuit (le meurtrier ne savait pas conduire ?), un facteur ayant rencontré la victime près de la fort le jour du crime, des gendarmes qui poursuivent activement leurs recherches, un individu répondant au signalement du bandit vu à Chantelle et à Voussac et tenant des propos bizarres, cherchant notamment un prêtre pour se confesser !

Et, pour terminer « L’Avenir du Plateau Central » qui conclut : Durand n’a pas été reconnu par les personnes qui avaient vu l’assassin.

Quant à la complainte que chantait ma mère, il doit y en avoir eu 5 ou 6 rédigées sur l’affaire, laquelle connaissait-elle ? Sur quel air…La Paimpolaise, peut-être ? (on chantait les complaintes sur des musiques très connues). Lors des foires à St Amand, un chanteur-vendeur de partitions musicales s’installait dans une ruelle perpendiculaire à la Rue Porte-Mutin…on écoutait, on apprenait, on achetait (très peu).

Toute complainte devait avoir une conclusion morale ; celle-ci aurait très bien pu convenir à ma mère :
Enfants vous n’oublierez jamais
Le crime de la Forêt de Tronçais ! Au diable mes peurs d’enfant !

…et sur l’air de La Paimpolaise, ce premier couplet d’une autre version
1-Ecoutez tous la triste histoire,
Gens de Saint Bonnet, des Rivaux,
Vous garderez tous en mémoire,
Habitants d’Ainay le Château
Le crime commis, un soir, près d’ici
Vous plaindrez la pauvre victime
Qui se nommait François Dumont,
L’infortuné qui fut victime
De cette aussi lâche agression

Un Grand Merci à M.Jean-François « Maxou » Heinzen, conférencier à Domérat (conférence magnifiquement chantée) qui sut me rappeler ces si lointains souvenirs.

Braize a son « Arbre de la Laïcité »

19 décembre 2015 - soljj

arbre de la Laïcité

J’ai retrouvé mon Histoire de France de Lavisse (cours supérieur 1ère année – Certificat d’études)…il n’y avait pas encore de bascule, mais le vénérable noyer était bien là. Notre institutrice nous conduisait en rang jusqu’à la Route de Meaulne où avait lieu la première dislocation, mais les élèves du Bourg devaient rester groupés jusqu’au fameux noyer et la maîtresse surveillait la troupe depuis le carrefour!

Solange Lalevée, Maire de la Commune, et son Conseil municipal ont donc fait planter ce nouveau « Noyer de la Laïcité » sur la Place de la Bascule; au cours de cette petite cérémonie, elle n’a pas manqué de rappeler ce que pouvait symboliser cet arbre…la presse s’en est fait l’écho.
J’ouvre simplement mon Lavisse et je lis:

Oeuvre scolaire de la Troisième République :le premier devoir de la République est d’instruire le peuple pour le rendre capable de se gouverner lui-même.
Plusieurs lois préparées par un grand ministre, Jules Ferry, et votées de 1881 à 1886, ont rendu l’enseignement primaire gratuit, obligatoire et laïque,, c’est à dire neutre au point de vue religieux.

La Troisième République a créé pour la première fois des lycées et des collèges de jeunes filles. Elle a réorganisé les universités; on y enseigne maintenant tout ce que les hommes ont appris peu à peu au cours des siècles et les savants y travaillent à de nouvelles découvertes.

Pendant longtemps, les lycées et les universités ont été fréquentés surtout par les enfants riches ou aisés. Mais, de plus en plus, grâce à des bourses et à la gratuité des études secondaires, les enfants peuvent, sans distinction de fortune, faire des études complètes s’ils sont intelligents et travailleurs.

En 1869, le Maire de Braize, M. le baron de Lalleman, fit construire la première école communale…on pouvait lire, sur la façade, cette inscription gravée dans la pierre: « PRIE ET TRAVAILLE », devise fort honorable sans doute, mais quelque peu réductrice quant au parcours d’une vie? Ce « témoignage » disparut dans les années 1950, au cours de la rénovation de la façade du bâtiment principal…à  quand la plantation d’un « arbre de la tolérance »?

Concert à  l’église de Braize (1er août 2015)

31 juillet 2015 - soljj

concert à l'église de Braize (1)

La Petite Compagnie de Musique Ancienne donnera un concert à l’église Samedi 1er août 2015 à 17 heures…Musique ancienne et baroque en notre magnifique vestige du « Braise » légendaire, niché au creux de son vallon…

concert à l'église de Braize (2)

L’éclipse…un rendez-vous manqué!

21 mars 2015 - soljj

éclipse 20 mars 2015

…et Baignereau se délocalisa pour retrouver le soleil…

Paris – Nice à Braize!

11 mars 2015 - soljj

Paris Nice 2015 à Braize (1)

…et qui plus est, Paris-Nice devant Baignereau.; après le Tour de France 2001, il fallait conserver des traces. Soljj choisit donc le meilleur angle de prise de vue depuis le fossé d’en face, effectua des essais de cadrage…un rayon de soleil salua même l’approche des coureurs…les conditions semblaient idéales. Après les échappés, voici le peloton…c’est alors qu’un coureur s’en détache et s’installe face à notre parking, surpris par « un besoin naturel » comme disent les pros (après 10km de course, il faut le faire!). Allez donc prendre un cliché décent pour notre blog…il fallut biaiser, composer, et la course était déjà loin!

Bilan: un brin de conversation avec un gendarme du peloton motorisé chargé de la surveillance du Chemin des Chaumes, un « Bonjour Monsieur, le peloton vient d’entrer en Auvergne » (j’étais le seul spectateur), deux échappés (le Belge Philippe Gilbert et le Montluçonnais Florian Vachon), un peloton très éparpillé, Sylvain Chavanel en conversation avec le conducteur d’une voiture suiveuse…c’est bien peu pour un premier commentaire sportif…mais l’anecdote viendra enrichir le catalogue familial!

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J’oubliais: il y avait aussi une foule de mésanges, de verdiers, de chardonnerets et autres moineaux, attirés par nos graines…

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…et puis le peloton du maillot jaune Kwiatkowski…

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